Maisons Sylvestres  ·  04 décembre 2015, 15:32

Vivre la forêt autrement

©Gwen Zephoris

Le projet des Maisons Sylvestres, élaboré par matali crasset avec les habitants et les bénévoles du Vent des Forêts a consisté à saisir la forêt comme une matière vivante pour révéler l’imaginaire qu’elle suscite. Pour ce faire, il a fallu « se confronter avec humilité à la forêt pour l’écouter, l’observer », précise la designer qui propose ici un système ouvert où l’imaginaire est au centre du processus créatif. Trois cabanes pensées pour s’imprégner de l’esprit des lieux et fraterniser avec la nature toujours un peu mystérieuse, avec ses parfums, bruits et respirations.

« Chaque Maison Sylvestre répond à un scénario de vie, au désir de vivre une expérience simple et exceptionnelle dans un espace minimum et optimisé, tel un refuge, tout en incitant les promeneurs curieux à explorer les bois environnants. Elles invitent à un usage, un type de rapport à la nature et une histoire à vivre, le principe est accessible à tous et chacun le complète à sa manière ».

Les Maisons Sylvestres offrent, selon leur forme, des espaces de vie enrichis tels qu’une terrasse ou un foyer, permettant à chacun d’être, le temps d’une nuit ou d’un après-midi, Robinson au Vent des Forêts. Les visiteurs attentifs, habitants éphémères, logés dans l’une de ces cabanes de 20 m2, pourront observer un geai ou un chevreuil, et cueillir aux alentours l’aspérule, le muguet ou l’origan.


Tentez l’expérience, venez-vous lover au Nichoir ou à la Noisette :

CaptureTumblr nichoir

Le projet Les Maisons Sylvestres s’inscrit dans le cadre d’une commande publique artistique du ministère de la Culture et de la Communication conduite sous la maîtrise d’ouvrage du Vent des Forêts. Il a reçu le soutien financier du Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire, du Conseil départemental de la Meuse, du Conseil régional de Lorraine, de la Codecom Entre Aire et Meuse, de l’Europe au titre du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) et de la Fondation RTE.

Ces créations sont le fruit d’une collaboration entre la designer Matali Crasset, des artisans et des fournisseurs locaux : les ouvriers de l’entreprise Gigot (Varney, 55) ont conçu les ossatures métalliques, les menuisiers de l’association Les Compagnons du Chemin de Vie (Lérouville, 55) ont effectué en forêt la pose du chaume et les habillages bois, l’ébéniste Christophe Rimlinger – Les Meubles de mon Grand-Père – (Villotte-sur-Aire, 55) a fabriqué les mobiliers intérieurs, les élèves du lycée professionnel Ligier-Richier (Bar-le-Duc, 55) ont installé les escaliers, le fabricant Four ‘Grand-Mère’ a construit les fours à bois (Jeanménil, 88) et le chaudronnier Dominique Rennesson a réalisé les petits accessoires (Saint-Mihiel, 55). Le projet a fait le choix de privilégier des matériaux régionaux : le bardage en bois de Douglas a été fourni par l’entreprise Fenneteau Bois (Rambervillers, 88), les « essis » tuiles traditionnelles en bois de Douglas ont été préparé par Guy Vlaemynck (Rupt-sur-Moselle, 88), le roseau de Camargue a été récolté par l’entreprise Jean-Renaud Prévot (Vauvert, 30), le bois de frêne et de chêne pour l’habillage intérieur a été débité par la la scierie Denée (Villers-sur-Meuse, 55).

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