Un tronc d’arbre mort très habité

RegardOn appelle « chandelle » le tronc d’un arbre mort sur pied et dépourvu de branches. Celle-ci est le dernier vestige d’un grand hêtre qui fut cassé par le vent lors de la tempête de décembre 1999. Il est la proie des polypores, champignons qui le digèrent de l’intérieur grâce à leur partie végétative faite de filaments ramifiés appelés « mycélium ». À l’heure présente, la masse du mycélium dépasse largement celle du bois mort.

L’arbre a conservé presque entièrement son écorce. Celle-ci constitue habituellement une barrière infranchissable pour les spores du polypore, mais pas pour les insectes. Il a suffi que quelques-uns forent une galerie pour s’enfoncer dans l’arbre afin d’y pondre ou de s’y installer à demeure. Des spores ont pu ainsi franchir la zone interdite, accrochées aux poils de ces premiers colonisateurs du bois mort.

À propos

    • Type de point

      Flore, Nature

    • Nom du site

      Forêt communale de Lahaymeix

    • Lieu-dit

      Le Juré

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 27.8″ N 5° 23′ 25.9″ E

Regarder

Le mycélium exhibe au vent des organes chargés de la fabrication et de la dissémination des « spores », équivalent des graines chez les champignons. Certaines de ces excroissances sont en train d’apparaître à travers une fissure dans l’écorce tandis que d’autres sont âgés de plusieurs années. Un ou plusieurs bourrelets, selon les conditions climatiques, s’ajoutent en effet chaque année au chapeau coriace qui protège la fragile couche reproductrice. Celle-ci est constituée par la juxtaposition de milliers de tubes reproducteurs. Elle est capable d’émettre plusieurs millions de spores à l’heure si l’air environnant est à la fois chaud et très sec.

Regarder

Un écureuil a fait de la chandelle une de ses places préférées de bain de soleil. Il y est régulièrement aperçu par beau temps. Mais il se camoufle en cas d’alerte dans une cavité du sommet. La discrétion s’impose donc si on veut avoir une chance de le surprendre.