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Du 16 juillet au 18 septembre 2016, dans une maison de Nicey-sur-Aire, Julien Carreyn expose Chez Bergeron, un ensemble de photos glanées lors de ses séjours sur les routes de Meuse et chez les habitants. Avec les dessins d’Antoine Marquis, les photographies de Camille Vivier et le mobilier de Benoît Maire pour Ker-Xavier.
Une maison abandonnée dans le village de Nicey-sur-Aire. Quelques nids d’hirondelles encore habités et puis des chutes de plastique bulle au sol, des clous. Aucun meuble mais des étagères visiblement neuves, en métal, très sobres, aux belles proportions. Contre un mur au papier peint défraîchi, déchiré par endroit, une grande photographie sous plexiglas qui laisse deviner une chambre, un lit, une couverture vert anis. De plus petits formats commencent à trouver leur place sur les murs dénudés, près de l’immense cheminée hors d’usage. Deux, ou trois, ou plus ? Julien Carreyn et Benoît Maire finissent l’installation de l’exposition « Chez Bergeron. » Les deux artistes collaborent pour la deuxième fois, après l’exposition « Photographie du soir » à la galerie Crèvecœur au printemps. Benoît y conçoit la scénographie du travail photographique de Julien, apporte son œil pour la mise en espace, et propose le mobilier Ker-Xavier, pensé et produit par un collectif de trois architectes dont il fait aussi partie. Il aime dire une « architecture élargie », à d’autres disciplines, qui fait travailler en amont des artisans, des producteurs. Depuis 2010, les nouvelles perspectives de son travail l’amènent du socle à la sculpture, au meuble. « Chez Bergeron » verra donc une table et une chaise en chêne et charme, conçues spécialement pour l’exposition et fabriqués par Jean Bergeron qui travaille dans l’atelier jouxtant la maison.
Ce travail d’équipe, Julien l’a à nouveau souhaité. Ker-Xavier investit les différents espaces de la maison de Nicey, dialogue subtilement avec ses photos, nées de ses errances pendant plusieurs mois sur le territoire meusien. Le rural n’est pas forcément son milieu de prédilection, mais sortir d’un contexte apporte de l’imprévu, du surprenant, et beaucoup de disponibilité, de générosité. Des casses automobiles, des chevaux, des lieux abandonnés, des modèles improvisés, tout était là pour une mise en scène impressionniste, où le déjeuner sur l’herbe retrouve comme à l’origine sa nature follement drôle, fantaisiste. Le mélange est subtil, érotique, troublant. Le traitement numérique sublime l’impression de photo amateur, liée au contexte tout comme au format 35 mm et au tirage taille carte postale. Personne n’est dupe. Un nu traverse l’image, chacun se raconte son histoire, une histoire enfouie peut-être, un souvenir, vrai ou faux. L’absence de cadre autorise le hors-champ, l’œil vagabonde sur le mur, l’escalier. Les ombres masquent partiellement les tirages, assumées. Les images complices proposent une digression douce, un va-et-vient, comme du sommeil à l’éveil, sans inquiétude. Pourtant, tout est vivant.
Mobilier de l’exposition conçu par Benoît Maire pour Ker-Xavier, fabriqué par Jean Bergeron.
Exposition Chez Bergeron du samedi 16 juillet au dimanche 18 septembre 2016
23 Grande rue, 55260 Nicey-sur-Aire (à côté de l’atelier de Jean)
Pour visiter l’exposition, demandez la clef à l’épicerie du village « A 2 Pas » (9 Grande rue à Nicey-sur-Aire) ouverte tous les jours de 8h30 à 13h et de 15h30 à 19h, le dimanche de 13h à 19h.
En savoir plus sur l’exposition Chez Bergeron
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