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Le fil barbelé n’est pas un matériau anodin. Que ce soit à Beyrouth, d’où est originaire Abdul Rahman Katanani ou sur les terres meusiennes, il renvoie à des imaginaires puissants même si différents. Pour avoir grandi dans le camp de Sabra au Liban, Abdul Rahman utilise l’objet pour marquer ses œuvres d’un engagement viscéral. Pour nous, associé à l’image des conflits passés, le fil barbelé est aussi lié au monde agricole qui tient une part non négligeable dans le projet Vent des Forêts. Il y a ici un vocable commun qui permet un premier pas vers l’autre. Un premier dialogue qui s’est créé lors d’une visite de l’artiste en mars dernier et qui se prolongera début juillet.
Le travail d’orfèvre qu’opère Abdul Rahman avec le fil barbelé lui permet de l’utiliser comme une matière de sculpture. D’abord, il le tresse, le file, comme on pourrait le faire avec de la laine. Ensuite, il le modèle, le travaille et lui donne la forme d’une vague, d’un relief. Grâce, entre autres, à cette technicité qu’il applique également sur de nombreux autres matériaux de récupération, il s’est vu invité à présenter ses œuvres du Moyen Orient à l’Europe.
Pour Vent des Forêts, le fil de fer singera le vivant en imitant les polypores, ces champignons qui prennent vie sur les arbres morts, les recyclant tout en en redessinant la silhouette. Une victoire du vivant, en somme.
Abdul Rahman Katanani est palestinien, né en 1983 dans le camp de Sabra, à Beyrouth (Liban), il vit et travaille à Beyrouth.
Il sera en résidence de création à Vent des Forêts la première quinzaine de juillet 2017.
L’œuvre n°209, Champignons, sera inaugurée le samedi 15 juillet.
L’œuvre est réalisée avec l’aide des entreprises et artisans locaux et des bénévoles de Vent des Forêts.
Ce projet a été rendu possible grâce à l’aide de la galerie Analix Forever (Genève, Suisse).
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