229Alexander Lee dévoile ’Ōfa’i, Pierre Lune, un premier tāpa’o en pierre de Senonville faisant partie d’une série d’œuvres avec lesquelles l’artiste tisse des liens visuels entre la Polynésie française et la Meuse. Ce tāpa’o, qui peut s’interpréter comme un « signe » ou « aide-mémoire », se matérialise ici en sculpture et révèle des archétypes qui traversent l’histoire artistique de l’humanité. Cinq blocs superposés comme une pièce montée évoquent les pierres dressées du néolithique, les totems rituels, les tiki, quand les motifs gravés et peints sont inspirés par la peinture rupestre, mais aussi par les couleurs, textiles, tatouages et pétroglyphes issus de l’histoire de la France et de la Polynésie. La juxtaposition des différents états de la matière, de la pierre brute à son façonnage, et les attributs qui la sanctifient (colliers de dents, tissus), racontent une histoire archéologique, non linéaire, mais aussi anthropologique, coloniale. Vivante, l’œuvre est réactivée chaque année à la pleine lune par un rituel collectif partagé avec le public.
3,68 x 1,20 x 1,20 m
pierre calcaire de Senonville, peinture, dents de sanglier
Visible
Forêt communale de Wombey
48° 57′ 0.28″ N 5° 25′ 49.22″ E
2021
Alexander Lee est né en 1974 en Californie. Il vit et travaille à Tahiti et à New-York.
En savoir plus sur l'artiste
L’œuvre est réalisée avec le soutien de la mission aux affaires culturelles du Haut-Commissariat de la République en Polynésie française et de Air Tahiti Nui, avec l'aide d'ITP Carrière (Senonville,55), Tera SARL (Villotte-sur-Aire) et des bénévoles de Vent des Forêts.