RegardLes charmes atteignent ici leur plus grande taille, soit environ vingt-cinq mètres. Leurs troncs sont cependant plus graciles que ceux des hêtres ou des chênes des alentours qui ont la même hauteur qu’eux. Après exploitation, ils seront triturés pour en faire de la pâte à papier ou sciés en planches et madriers destinés à la fabrication de palettes.
Flore, Nature
Forêt communale de Lahaymeix
Le Juré
48° 55′ 31.6″ N 5° 23′ 43.5″ E
Caresser l’écorce en faisant le tour du tronc. On perçoit ainsi les cannelures qui suffisent à caractériser l’espèce.
août – avril
Plusieurs jeunes charmes poussent au bord du sentier. Leurs bourgeons sont petits, brun rougeâtre et plaqués contre les rameaux. Les comparer à ceux du hêtre.
mai – octobre
Comparer les feuilles de charme à celles du hêtre. Elles ont une silhouette assez semblable. Mais les premières ont leur bordure dentée et semblent avoir été mises en forme dans un moule à gaufrettes. Les secondes ont une bordure rectiligne mais formant quelques ondulations vues de profil. Leur face supérieure est brillante et lisse comme une petite galette.
octobre – avril
Comme chez le hêtre mais plus fréquemment que chez ce dernier, les rameaux des jeunes charmes et les branches basses des grands sujets peuvent conserver leur feuillage mort jusqu’au printemps. Celui-ci contient, comme le feuillage du hêtre, des substances capables d’inhiber la germination de graines de nombreuses essences forestières. Elles sont délavées par la pluie qui les répand sur le sol.
Dans un tas laissé par des bûcherons ou par des affouagistes, récupérez une branche de charme assez droite, de quarante à quatre-vingt centimètres de longueur et de un à trois centimètres de diamètre. Sa nervosité est mettable à profit pour improviser un arc en bois vert, dit « arc asymétrique à section ronde ». Celui-ci peut avoir la puissance suffisante pour tuer un sanglier, mais il n’est précis qu’à une très courte distance de tir ! Les deux extrémités de la branche seront reliées par une cordelette ou ficelle solide.