RegardCette carrière est établie sur un terrain privé, d’accès autorisé aux promeneurs. Elle a été ouverte depuis une quarantaine d’années au moins, afin d’en extraire les matériaux ayant servi à la réfection de l’assise des chemins forestiers des alentours. Elle met à jour des couches de roches superposées appelées « strates », d’épaisseur assez régulière. Certaines sont très fines, parfois à peine visibles entre deux couches plus épaisses. Leurs plans de séparation sont parallèles et de direction plus ou moins horizontale.
Nature
48° 54′ 56.9″ N 5° 22′ 04.2″ E
Toutes les strates visibles appartiennent à la même période géologique, dite du « Kimméridgien inférieur ». Elle commença il y a 155 millions d’années et dura un peu plus d’un million d’années. La mer couvrait alors la région. Les roches s’y sont formées dans une eau chaude et peu profonde.
Certaines strates sont constituées de calcaire blanc ayant l’apparence de la craie et d’autres, de cailloux de calcaire jaune enchâssés dans un mélange d’argile et de calcaire.
À l’exception de la couche la plus haute, faite de dalles massives, les autres strates de pierre calcaire sont très fissurées plus ou moins perpendiculairement à la direction des couches. Ces failles, appelées « diaclases », sont apparues alors que la roche fut soumise aux fortes pressions exercées par de nouvelles couches de calcaire qui se formèrent au-dessus d’elle et qui ont ensuite été érodées jusqu’à disparaître. Les diaclases favorisent l’infiltration de l’eau. Lorsqu’il gèle, la glace qui s’y forme descelle les pierres exposées à l’air libre. Celles-ci chutent au pied de la paroi tandis que de nouvelles pierres sont mises à jour. Par suite, les mousses et les lichens ne peuvent pas coloniser ce milieu instable. La carrière parait ainsi toujours en activité, alors qu’elle n’est plus exploitée depuis plusieurs décennies. Les pierres descellées s’amoncellent au pied de la paroi. Le calcaire qui les constitue étant très perméable, elles sont rapidement imprégnées d’eau. Quand cette eau vient à geler, les pierres se fracturent en morceaux ayant la forme de plaquettes. (Sources : carte et notice de la carte de Vaubécourt, du Bureau de Recherches Géologiques et Minières et communication orale de l’Ecole nationale supérieure de géologie de Nancy).