Faites provision de fruits comestibles

RegardLe paysage forestier entrevu de ce point est un taillis serré et dense, formant une couche régulière de six à huit mètres. Quelques grands sujets isolés en émergent, portant des moignons de grosses branches charpentières qui ont été brisées par le vent ou par la chute d’arbres voisins. Ils sont les rares survivants de la tempête de décembre 1999 qui a saccagé ce secteur de la forêt domaniale de Marcaulieu. Il a fallu ici procéder à des coupes dites « à blanc » sur de vastes étendues. Les moins éclopés des grands arbres encore debout ont cependant été conservés comme semenciers. Le peuplement en place est donc majoritairement un taillis âgé d’une quinzaine d’années composant un paysage assez monotone. Parmi les grands arbres encore en place, quelques sujets méritent le coup d’œil.

  • Un épicéa a conservé l’apparence d’une haute colonne, forme qu’il avait adoptée quand il était presque entièrement entouré d’arbres très hauts et serrés contre lui, sinon en direction du chemin d’où provenait l’essentiel de la lumière qu’il pouvait capter.
  • Sur votre droite, vous apercevez un érable sycomore qui supporte mal le fort ensoleillement qu’il subit depuis la chute de ses voisins, ne pouvant le compenser en puisant suffisamment d’eau avec ses racines. Cette soif inassouvie est à l’origine d’une maladie appelée « descente de cime ». Ses branches les plus hautes sont mortes, étant devenues trop difficiles à alimenter.
  • Presque dans l’alignement de l’épicéa, se découpe un second érable sycomore à un stade encore plus avancé de la descente de cime. Sous le squelette de sa cime, son maigre feuillage se cantonne désormais au rameaux proches du tronc.
  • Un très grand chêne semble défier les lois de l’équilibre. L’extrémité de sa cime ayant été cassée par le vent, une branche latérale, prenant naissance à mi-hauteur de l’arbre, a connu une si forte croissance qu’elle dépasse aujourd’hui la cime de plusieurs mètres. Ayant produit une abondante ramification, elle déséquilibre la masse du feuillage par rapport à l’axe du tronc, accentuant ainsi le risque de déracinement de l’arbre au prochain gros coup de vent.
  • Hormis l’excroissance formée par la seconde cime, la silhouette de l’arbre en feuille évoque désormais une haute tour. Avant la tempête, le chêne poussait parmi d’autres arbres de même grandeur que lui. A cause de l’ombre portée par ses voisins son tronc était dépourvu de branches sur la première moitié de sa hauteur. Après les bourrasques, le chêne s’est retrouvé isolé et éclairé des pieds à la tête, ce qui a provoqué la pousse de branches latérales tout le long de son tronc, appelées « gourmands ».

À propos

    • Type de point

      Flore, Nature

    • Coordonnées GPS

      48° 56′ 15.6″ N 5° 26′ 19.5″ E

Faire

avril –  novembre

Les bords du chemin ne sont pas encore trop ombrés par les jeunes arbres, ce dont profite la flore herbacée et arbustive des lieux. Au gré des saisons vous pourrez facilement faire provision de petits fruits comestibles : fraises, mûres, cenelles d’aubépines, cynorhodons et noisettes, ainsi que de plantes à tisane ou à salades : coucou, violette, chicorée, mauve, tussilage…