Une étreinte qui laisse des traces

RegardLes tiges du chèvrefeuille entourent surtout des jeunes arbres, étant  incapables de s’enrouler autour de troncs de plus de quinze centimètres de diamètre. Quand le diamètre de son tuteur dépasse ce seuil, le chèvrefeuille meurt. Celui-ci peut également disparaître par suite de vieillesse, ne vivant guère plus d’une vingtaine d’années. Le chèvrefeuille ne compromet donc pas la survie des arbres auxquels il s’accroche, sinon en ralentissant leur croissance, ce qui les pénalise dans la course à la lumière avec leurs voisins.

Autre possibilité d’issue tragique pour lui : le bourrelet secrété par son tuteur finit par recouvrir sa tige, provoquant l’étranglement de ses vaisseaux à sève. C’est ce qui semble être arrivé au brin qui a déformé le tronc visible en premier plan depuis le chemin.  Dans la partie basse, on distingue encore un morceau de la liane dont la partie supérieure est entièrement recouverte par le bois du tuteur.

La déformation du tronc d’un tuteur du chèvrefeuille restera visible pendant plusieurs années. Mais elle finira généralement par disparaître sous les cernes de bois nouvellement secrétés par l’arbre, dont le tronc aura retrouvé une croissance homogène.