RegardDans ce secteur, on rencontre une grande diversité d’arbustes. Au gré des saisons, le bois-joli, le chèvrefeuille des bois, le cornouiller mâle et l’aubépine offrent une palette de parfums, de couleurs et de saveurs.
Flore
Forêt communale de Dompcevrin
Fond de Chanaivau
48° 56′ 11.1″ N 5° 28′ 20.2″ E
février – mars
Humez le délicieux parfum du Bois-joli dont les fleurs sont d’un rose presque rouge. Également appelé Bois-gentil ou Joli-bois, il fait partie des plantes protégées. Il faut donc s’abstenir d’en cueillir, d’autant plus que toute la plante est très toxique.
mars – mars
Repérer les Cornouillers mâles à leurs petites boules de fleurs d’un jaune éclatant. Ils sont nos mimosas des lisières. Mais ils se feront ensuite beaucoup plus discrets parmi les autres arbustes. Profitez de leur floraison pour noter leur emplacement sur un plan afin de pouvoir les retrouver en automne, quand vous viendrez récolter leurs fruits appelés « cornouilles ».
mars – mai
Les feuilles de l’aubépine sont parmi les toutes premières à apparaître. Grignotez-les encore tendres. En été, elles deviendront amères.
avril – mai
L’aubépine, encore appelée « épine blanche » est couverte de fleurs blanches ou rosées. Cinq pétales découvrent de nombreuses étamines devenant rouges à maturité. Certains trouvent aux fleurs une odeur fraiche et douce, quoiqu’un peu fade. Mais d’autres y reconnaissent une petite note de fumier, un rien désagréable. Elles diffusent le long des chemins un fort parfum qui rappelle l’odeur de l’amande amère.
mai – juin
Les fleurs du troène apparaissent en grappes blanches qui durent longtemps et qui contrastent agréablement avec le vert lumineux de la jeune feuillaison. Elles dégagent un parfum lourd et entêtant à l’odeur de poisson pourri !
En ville, il est assez peu fréquent de voir des troènes en floraison, celle-ci ne se produisant pas si l’arbuste est régulièrement taillé.
juillet – août
Humer le délicat parfum des fleurs du Chèvrefeuille des bois, aux notes de jasmin, de mandarine et de miel. Les fleurs le laissent surtout émaner une fois la nuit tombée car leurs fécondateurs attitrés sont des papillons nocturnes.
Les pétales soudés de la fleur forment un tube long et étroit. Leur extrémité est souvent rouge, le reste étant blanc crème à l’éclosion et virant ensuite à l’orange chamoisé.
juillet – août
Croquer la base d’une fleur de chèvrefeuille pour apprécier son goût sucré qui a valu à la plante les surnoms de « suce-miel » et de « suçon de la Vierge ».
août – novembre
Les fruits du joli-bois, du chèvrefeuille et du troène sont toxiques pour les mammifères qui, par ailleurs, n’apprécient pas leur saveur. Mais celle-ci plait beaucoup à une vingtaine d’espèces d’oiseaux, tels que les grives, les merles, les fauvettes et les perdrix. Les graines supportent sans dommage le passage dans le tube digestif des oiseaux avant d’être rejetées dans leurs fientes, souvent loin de la plante-mère.
– Les baies du joli-bois se regroupent sous les feuilles du sommet de la tige. Elles sont rouge écarlate, ovales et luisantes, mesurant six à dix millimètres de diamètre. Elles contiennent un poison pouvant être mortel pour l’homme.
– Les baies du chèvrefeuille ont environ huit millimètre de diamètre et se colorent en rouge vif translucide une fois parvenues à maturité.
– Les baies du troène restent parfois sur l’arbuste jusqu’à la fin de l’hiver. Elles sont rondes, molles, noires-bleutées. Malgré leur toxicité, vous pouvez sans crainte déposer une goutte de jus de baie sur votre langue et constater ainsi sa très forte amertume. Elle vaut à l’arbuste le surnom de « raisin-de-chien ».
octobre – janvier
Les « cenelles » de l’aubépine persistent parfois jusqu’à la fin de l’hiver, souvent regroupées en petites grappes. Elles ressemblent à de minuscules pommes rouges de cinq à huit millimètres de diamètre, contenant une seule graine. Mangez-les bien mûres. Elles vous paraîtront peut-être un peu fades, mais elles sont nourrissantes et constituent un excellent aliment de survie. Les hommes préhistoriques en consommaient beaucoup. Des cenelles séchées et moulues, on tirait autrefois une farine.
octobre – octobre
Les cornouilles se récoltent sur le cornouiller mâle ou se ramassent à son pied. Bien mûres, elles ressemblent à de petites olives molles, rouge foncé. Leur noyau ressemble également à celui des olives. Le goût des cornouilles bien mûres évoque à la fois la framboise, la groseille et la grenade. C’est un de nos meilleurs fruits sauvages. Elles étaient autrefois préparées en saumure et servies comme condiments. On peut aussi en faire de la confiture ou du sirop.