RegardLes deux bouquets de tiges d’arbres, de part et d’autre du chemin, sont appelés « cépées ». À votre droite en regardant en direction du poste 9, vous voyez une cépée d’érable sycomore et à votre gauche, une cépée de charme. Elles proviennent toutes les deux d’un « rejet de souche ». La disparition des branches feuillues suite à l’abattage d’un tronc peut en effet provoquer le « réveil » d’un groupe de bourgeons qui « dormaient » sous l’écorce de la souche depuis le plus jeune âge de l’arbre. Ils se transforment alors en tige feuillues. Cette propriété est mise à profit par pour produire du bois de chauffage. Une cépée peut en effet être exploitée plus rapidement qu’une tige née d’une graine.
Flore
48° 55′ 39.7″ N 5° 22′ 31.3″ E
Les deux cépées évoluent différemment : La cépée d’érable est déjà âgée, au vu du diamètre et de la hauteur de ses deux plus grosses tiges. Leurs rameaux feuillus se partagent l’espace en formant deux unités bien individualisées, selon un mécanisme appelé « timidité des branches ». Plusieurs autres tiges se sont ajoutées ultérieurement à la cépée. Cependant, l’une d’elles est morte suite à un manque de lumière, avant d’avoir pu hisser son feuillage au soleil. Les rameaux feuillus de la cépée de charme s’interpénètrent en un seul volume. Les deux principales tiges sont entrées en contact à leur base et s’écrasent l’une sur l’autre en grossissant. Ce faisant, leur écorce peut s’altérer, ouvrant ainsi une voie d’entrée à des agents infectieux. Mais de part et d’autre de cette surface de contact, la plus forte tige est en train de former un bourrelet de croissance. Ceux-ci vont progressivement enserrer l’autre tige, avec pour conséquence le ralentissement puis l’interruption de la circulation de sa sève. Par suite de ce phénomène, les vieux rejets de souches de charmes finissent souvent par ne plus compter qu’un seul brin et ressemblent alors à un arbre issu d’une graine.