Comment les arbres survivent-ils aux accidents ?

RegardVoici un exemple assez spectaculaire de la capacité des arbres à s’auto réparer, aptitude encore appelée « résilience ». Il y a plusieurs années, ces deux charmes étaient de jeunes arbustes au tronc vertical. Mais la chute d’un grand arbre a plaqué leur cime au sol sous le tronc couché. Le tronc d’un des arbustes s’est arqué sans se casser ni se déraciner. Celui de l’autre s’est arqué et partiellement cassé sans toutefois se rompre. Il s’est fendu dans la longueur, les deux parties s’étant écarté l’une de l’autre, comme on peut le voir en se plaçant au-dessus du point de pliure.

La plupart des branches feuillues furent brisées au cours de l’accident et les survivantes n’ont pas tardé à dépérir par manque d’ensoleillement. Mais de nouvelles pousses sont apparues le long des troncs, dressées droites vers le ciel. Elles portent aujourd’hui une ramure bien fournie.

Les troncs arqués ont repris leur croissance en grosseur. Les jeunes fibres de bois qui recouvrent la pliure des troncs, ont adopté la courbure, faisant disparaître les tensions et les blessures sous de nouvelles couches de bois sain. Elles garantissent ainsi la pérennité de la forme actuelle de la charpente des deux jeunes arbres, alors que le tronc à l’origine de l’accident a disparu.