Chêne couché

À propos

    • Type de point

      Flore

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 53.0″ N 5° 25′ 37.8″ E

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Ce chêne mort couché en travers du chemin a été déraciné par la tempête de décembre 1999. Dans sa chute, il a entrainé un jeune charme. Celui-ci est encore vivant car, ayant été stoppé en position oblique par un gros hêtre, il a pu conserver des racines en terre. Le bon ensoleillement du lieu a permis à son feuillage de capter suffisamment de lumière pour lui permettre de survivre le temps que de nouveaux rameaux feuillus se forment.

Le tronc du chêne ne touche pas le sol, sinon à sa base, étant solidement soutenu par le charme et par le hêtre, ainsi que par une de ses maîtresse branches jouant le rôle de béquille. Il se décompose ainsi beaucoup plus lentement que s’il reposait à terre. Cependant, la couche de bois située sous l’écorce, appelée « aubier » est déjà devenue spongieuse. À l’inverse, la partie située en-dessous et appelée « bois de cœur » a conservé sa dureté. La première contenait les vaisseaux remplis de sève sucrée qui ont constitué une nourriture de choix pour les insectes, les bactéries et les champignons. La seconde a été délaissée car elle ne contient pas de sucres mais des  substances appelées « tanins », qui sont encore actives. Elles protégeaient l’arbre, de son vivant, contre les attaques de son bois de cœur par des parasites.

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L’ensemble évoque un élément de paysage qui était fréquent au temps de la grande sylve primitive, avant que l’homme ne modèle la forêt selon ses propres critères. De nombreux arbres couchés par le vent y rendaient la progression très difficile pour les chasseurs comme pour les grands animaux, à l’exception du chevreuil. Sa morphologie lui permet de sauter par-dessus les obstacles mais aussi de ramper par-dessous.

Conseil : Laissez à la seule nature le soin de faire évoluer ce milieu original !