Découvrez les origines du caducée de la médecine

RegardLes tiges du chèvrefeuille s’enroulent toujours dans le même sens autour de leur tuteur. Elles montent en tournant vers la gauche, dans le sens des aiguilles d’une montre et en sens contraire de celui d’un tire-bouchon. Elles peuvent ainsi grimper jusqu’à quatre ou cinq mètres au maximum. À la différence  du lierre et de la clématite qui ne laissent pas de traces sur le tronc ou sur les branches de leur tuteur, le chèvrefeuille provoque une déformation très caractéristique du support auquel il s’accroche. Au-dessus de la tige étrangleuse, la sève de l’arbre est bloquée. Elle s’y s’accumule, stimulant ainsi la multiplication des cellules chargées de la fabrication du bois. Leur production formera le relief en bosse d’une spirale qui va se créer le long du tuteur.

À propos

    • Type de point

      Flore

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 10.2″ N 5° 23′ 31.6″ E

Regarder

D’un jeune tronc ou d’une branche déformés par le chèvrefeuille, on peut parfois tirer une « canne serpent ». Son réalisme et son esthétique seront  mis au goût du jour en sculptant plus ou moins finement le bois. La canne-serpent est le symbole antique d’Asclépios, le dieu grec de la médecine. De nos jours, il fait partie des composants de la majorité des emblèmes des spécialités liées à la médecine.

Dans les campagnes, une canne-serpent était réputée protéger son propriétaire des maladies et des blessures. C’est pourquoi de nombreux soldats de 14-18 en confectionnèrent une pour leur usage personnel, en profitant d’une période de répit.

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décembre –  avril

Les bourgeons du chèvrefeuille restent ouverts même en hiver, et les feuilles commencent à grossir dès le début du mois d’avril. Cette précocité est à l’origine du nom de la plante et de son appellation populaire de « Broute-biquette ». Car en fait, les chèvres ne sont pas particulièrement friandes de cette liane, mais doivent bien s’en contenter quand elles n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent !

Faire

mai –  octobre

Chercher les traces de larves de mouches et de petits papillons dites « larves mineuses ». Elles creusent leurs galeries dans l’épaisseur de la feuille. Le couloir s’élargit avec la croissance de la larve.

Faire

juin –  septembre

Humer l’odeur émanée par les fleurs. Elles appellent ainsi  les insectes à venir collecter le nectar qu’elles secrètent en abondance. Mais le précieux liquide est rassemblé au fond d’un tube long et étroit, formé par les pétales soudés. Les seuls à y avoir accès sont donc les insectes munis d’une longue trompe. Les abeilles et les bourdons en étant dépourvus, ils n’ont pas cette possibilité. L’odeur devient de plus en plus présente avec l’avancement de l’été et culmine en août. Mais c’est au milieu de la nuit qu’elle est la plus suave. Par conséquent, une visite nocturne au chèvrefeuille s’impose ! On pourra alors observer plusieurs espèces d’insectes du monde de la nuit que le parfum des fleurs a parfois attiré de très loin.  Les plus remarquables sont les  sphinx. Comme des colibris, ces papillons volent sur place devant les fleurs pendant qu’ils aspirent le nectar avec leur longue trompe déployée. Plusieurs espèces sont observables : sphinx du chèvrefeuille, sphinx bombyliforme, sphinx du troène… On verra aussi des larves et des chenilles, broutant les feuilles sous lesquelles elles s’étaient cachées en journée.

Goûter

mai –  octobre

Croquer la base d’une fleur pour apprécier son goût sucré, qui a valu à la plante les surnoms de « Suce-miel » et de « Suçon de la Vierge ».

Attention : les fruits sont toxiques malgré leur couleur appétissante !

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mai –  octobre

Le parfum des fleurs de chèvrefeuille, aux notes de jasmin, de mandarine et de miel, se conjugue parfaitement avec la douceur des soirées d’été pour engendrer une ambiance propice à l’expression charnelle des sentiments amoureux. Pour accroître son pouvoir de séduction, on conseillait autrefois de se frotter les tempes et la nuque avec des fleurs de chèvrefeuille. Mais toucher la plante suffirait déjà à vous rendre amoureux ! Depuis le Moyen-âge, la liane et son tuteur étroitement enlacés symbolisent le lien affectif porté jusqu’à l’étouffement: ni toi sans moi, ni moi sans toi !

Faire

Cueillir une dizaine de feuilles de chèvrefeuille. Au retour de promenade, les faire infuser dans une tasse d’eau bouillante. Après refroidissement, se passer la lotion obtenue sur le visage dont la peau sera ainsi tonifiée et défatiguée.