RegardDans la clairière, des arbres et des arbustes essaient de s’implanter et de grandir. S’ils y parviennent en grand nombre, les plantes herbacées qui couvrent actuellement le sol disparaîtront sous l’ombrage ainsi créé. Mais ces dernières ont des alliés qui s’opposent à la colonisation de la prairie par la forêt.
Essayez de localiser de jeunes pins qui ont des branches cassées et qui présentent à leur base un anneau de bois presque mis à nu. Ils ont subi les assauts des bois d’un chevreuil mâle, encore appelé brocard. En même temps qu’il blessait l’arbre, il enduisait la partie mise à vif d’une sécrétion odorante suintant de glandes localisées entre ses bois. Cette borne olfactive invite les chevrettes à séjourner dans la localité et les brocards à passer rapidement leur chemin !
D’autres arbustes présentent de curieuses malformations des troncs et des branches au niveau des fourches. Certains ont des allures de bonzaïs, visiblement restés à l’état de nains depuis des années. C’est la conséquence d’une prédation régulière de leur jeunes rameaux par les cerfs et les chevreuils. Ceux-ci les préfèrent souvent aux plantes herbacées.
Faune, Flore, Nature
48° 56′ 10.4″ N 5° 28′ 16.0″ E
mai – août
L’exposition plein sud, ainsi que le sol pauvre et filtrant de cette localité, favorisent l’installation de plantes à fleurs pourvoyeuses de nectar et de pollen. Elles nourrissent de très nombreuses espèces d’insectes. Parmi celles-ci, des formes adultes dont les larves vivent dans le bois mort et participent à sa décomposition. La forêt a donc besoin de clairières comme celle-ci afin que des espèces qui dégradent son bois mort en humus fertile puissent se reproduire. Il en est ainsi pour la Strangalie tachetée. De mai à août vous pourrez observer ici par beau temps sa forme adulte. Ses larves logent dans les souches humides et pourries.
juin – juin
Chercher sur les feuilles de clématite la première génération de chenilles de la « larentie de la clématite ». C’est un petit papillon nocturne de la famille des « géomètres ». Ce nom tient au mode de déplacement des chenilles. Elles font « le gros dos » avant de s’étendre à plat, semblant ainsi arpenter le terrain. Mises en alerte, elles se dressent verticalement afin d’être confondues avec des rameaux. Une seconde génération de chenilles éclot en octobre.
juin – juillet
La floraison d’un plant de clématite dure six semaines. Elle a lieu généralement en juin ou en juillet mais peut aussi se produire en août ou en septembre. Les fleurs répandent un doux et délicat parfum, surtout perceptible en soirée. Elles forment des guirlandes blanches sur les branches bien exposées au soleil qui supportent les rameaux de la liane.
août – octobre
La fleur fécondée de la clématite se transforme en étoile de quinze à vingt-cinq petits fruits secs rouges, surmontés d’un long appendice. Celui-ci s’effiloche et se courbe en automne jusqu’à former une boule argentée. La clématite semble alors entamer une seconde floraison !
août – mars
Le fouillis argenté des fruits chevelus de la clématite persiste au cœur de l’hiver. Il devient étincelant lorsque la rosée ou le givre le recouvre. La plante mérite donc bien son nom populaire de « joie-du-promeneur » !Les graines finiront par être dispersées par le vent.
novembre – novembre
Récolter quelques brins de clématite qui portent de nombreuses boules de graines. Les faire sécher à l’abri des courants d’air. Vous pourrez décorer votre sapin de noël avec ces guirlandes naturelles ou les tresser en couronnes, agrémentées de nœuds en ruban.
octobre – octobre
Chercher sur les feuilles la deuxième génération de chenilles de la « larentie de la clématite ». C’est un petit papillon nocturne de la famille des « géomètres ». Ce nom tient au mode de déplacement des chenilles. Elles font « le gros dos » avant de s’étendre à plat, semblant ainsi arpenter le terrain. Mises en alerte, elles se dressent verticalement afin d’être confondues avec des rameaux.