Toujours plus haut vers la lumière

RegardÀ l’inverse du sujet vu au poste numéro un qui a poussé presque isolé, ces deux hêtres sont si proches l’un de l’autre qu’ils entrent en compétition pour la lumière. Plutôt que d’occuper un grand espace autour de leur tronc en étalant leurs branches presque horizontalement, ils ont privilégié la course en hauteur en redressant leurs branches selon un angle d’environ soixante degrés.

À propos

    • Type de point

      Flore, Nature

    • Nom du site

      Forêt communale de Lahaymeix

    • Lieu-dit

      Le Juré

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 26.3″ N 5° 23′ 28.2″ E

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Tenez-vous entre les deux arbres et regardez leurs cimes. Malgré la « guerre » qu’ils se livrent, vous pouvez constater que leurs branchages ne s’interpénètrent pas et qu’ils forment deux unités bien individualisées. Elles obéissent ainsi à une mystérieuse loi de la nature appelée « timidité des branches ».

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Depuis ce poste, on dispose d’un point de vue qui met en scène différentes stratégies des arbres pour que leur feuillage reçoive le maximum d’ensoleillement :

  • Une maîtresse branche d’un hêtre est disposée presque horizontalement au-dessus du chemin alors que le reste de sa charpente est fait de branches très redressées.
  • Le tronc de certains arbres s’est courbé afin que leurs rameaux surplombent de petits « puits de lumière » créés par le vent ou les bûcherons.
  • Des bouleaux, reconnaissables à leur écorce blanche et gris sombre, ont privilégié la croissance de leur tronc en hauteur, au détriment de sa croissance en diamètre. Ils hissent ainsi leur ramure au sommet d’un tronc haut et grêle mais qui pourrait rompre à la prochaine tempête. Cependant, cette stratégie leur a permis d’éviter un ombrage qui serait rapidement devenu mortel pour cette essence de pleine lumière.
  • En lisière de clairières, de jeunes hêtres et des charmes ont des rameaux feuillus qui s’étagent sur toute la hauteur du tronc jusqu’aux premières grosses branches. Ces courtes branches sont appelées « gourmands ». Les gourmands captent une partie de la lumière qui parvient dans la clairière, tout en ombrant les troncs auxquels ils s’attachent. Ils protègent ainsi l’écorce des coups de soleil qui pourraient l’endommager.
  • A force de grandir sans grossir, le tronc d’un charme s’est arqué sous le poids de son feuillage. De nouvelles branches ont pris le relais de la course vers le soleil mais elles ne reçoivent pas assez d’énergie lumineuse pour grandir rapidement et l’arbre sera bientôt mort sur pied.