RegardCe grand chêne n’a pas de cerveau mais il a su tout de même adapter sa forme pour s’offrir le meilleur l’ensoleillement possible, tout en tenant compte des contraintes de la gravité. Son tronc a poussé incliné afin qu’une partie de son feuillage puisse occuper le surplomb du chemin. Sur sa souche, des “ hanches ” se sont formées côté chemin pour caler le tronc et réduire le risque qu’il puisse tomber dans la direction où il penche. Ses plus grosses branches répartissent la ramure pour que les feuilles captent autant de lumière qu’il soit possible, mais tout en maintenant le point d’équilibre du « houppier » à l’aplomb de la souche. Certains des organes sensoriels qui permettent à l’arbre de manifester cette « intelligence » sont encore inconnus.
Flore
48° 55′ 26.8″ N 5° 27′ 22.7″ E
Un lierre déjà centenaire tire profit de l’intelligence de son tuteur tout en manifestant lui-même une certaine « sagesse ». Ses rameaux feuillus restent en effet cantonnés au tronc et aux grosses branches du chêne. Ils ne perturbent donc pas l’activité de son feuillage pendant la belle saison. En effet, le lierre a surtout besoin de lumière en hiver, période pendant laquelle il fructifie, et alors que les arbres sont dépourvus de feuilles. Il lui est donc inutile d’envahir les extrémités des branches porteuses de feuilles pour être suffisamment éclairé au moment où il en a le plus besoin. Ce serait même nuisible pour sa survie puisqu’en agissant ainsi, il pourrait faire mourir l’arbre qui le supporte.