Ramassez des coquilles d’huîtres en Meuse

RegardAu bord des champs de part et d’autre du chemin, chercher et ramasser des cailloux  qui semblent constitués de fragments de coquilles. Ceux-ci proviennent essentiellement de minuscules huîtres appelées « exogyres». Elles sont des animaux marqueurs d’une période de l’histoire de la Terre appelée « Kimméridgien  supérieur » Le Kimméridgien commença il y a cent cinquante millions d’années et dura environ cinq millions d’années. Il est divisé en deux époques la plus ancienne étant appelée « Kimméridgien inférieur » (voir Poste 20) qui fut suivie du « Kimméridgien supérieur ». La présence de ces huîtres permet également d’imaginer le paysage que vous auriez perçu à cette époque. C’était un fond marin vaseux, peu profond et protégé de la houle venant du large.

Les autres cailloux pouvant être ramassés proviennent de bancs de calcaire pur qui se sont formés en même temps que les cailloux à exogyres.

(Sources : carte et notice de la carte de Vaubécourt, du Bureau de Recherches Géologiques et Minières et communication orale de l’Ecole nationale supérieure de géologie de Nancy).

À propos

    • Type de point

      Histoire, Nature

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 17.7″ N 5° 23′ 07.5″ E

Faire

Les cailloux contenant des exogyres sont-ils composés de calcaire pur ou de marne, roche contenant à la fois du calcaire et de l’argile ? Pour le savoir, posez la langue sur le caillou : si une adhérence se produit entre les deux, alors le caillou est marneux, l’argile qu’il contient étant avide d’eau. Si la langue n’est pas happée, alors le caillou est en calcaire pur.

Regarder

Pourquoi des cultures ont-elles été établies sur cette couche du Kimméridgien supérieur ? Sa composition marneuse lui donne la propriété de se réchauffer plus rapidement au printemps que les sols argileux qui l’environnent et qui sont restés couverts par la forêt. Cette terre est donc plus productive que ses voisines et également plus meuble, qualité jadis très appréciée avant la mécanisation de l’agriculture. C’est peut-être un des plus anciens espaces labourés de la contrée. Cependant, depuis le 18ème  siècle, la forêt regagne du terrain. Ainsi, le Bois des Caurées, où est localisé le poste 9, était en culture il y a deux cents ans. Quant au lieu-dit « Les Accrues de la Reine », il était en culture au Moyen-âge. Par suite de la disparition de son propriétaire et de ses héritiers, le terrain est devenu une friche. Le seigneur des lieux a donc pu se l’accaparer comme l’autorisait la loi en ce temps-là et accroître ainsi son domaine forestier, d’où le terme « accrue ». La reine à laquelle la toponymie fait allusion pourrait être Adèle de Champagne (1140-1206) qui devint reine de France par son mariage avec Louis VI. Cet espace fut à nouveau reconverti en terre agricole pendant plusieurs siècles avant de retourner à la forêt après la première guerre mondiale.

Écouter

mars –  juillet

L’alouette des champs mâle « grisolle » à cinquante ou soixante mètres au-dessus de son nid. Ses strophes sont parmi les plus longues de la gente emplumée, durant jusqu’à dix minutes. Cet oiseau apprécie particulièrement les vastes espaces ouverts pour nidifier. Il est donc ici à son aise.