RegardIci, vous êtes entouré par plusieurs frênes de belle taille.
Faune, Flore, Nature
48° 56′ 13.2″ N 5° 26′ 34.6″ E
juin – octobre
La feuille de frêne est composée de cinq à treize « folioles » qui semblent collées à un « pétiole » doté d’une base élargie.
Si vous regardez la litière à terre sous l’arbre, vous ne trouverez pas de feuilles entières mais des folioles et des pétioles séparés. Ces derniers portent les cicatrices du point d’attache des folioles. Ils mettent plus d’un an à disparaître alors que les folioles se dégradent rapidement en humus.Quelle que soit la saison, la présence de pétioles dénudés au pied d’un l’arbre suffit à reconnaître un frêne.
En levant les yeux vers la cime, vous apercevez peu de branches maîtresses. Elles sont prolongées par des branches plus fines, rectilignes et redressées, portant des étagements de deux rameaux disposés l’un en face de l’autre. Les ramilles suivent le même mode de division.Les feuilles y sont attachées par paires, placées en opposition et selon un axe perpendiculaire à celui de l’étage de feuilles du dessous. Les branches feuillues du frêne s’inscrivent donc dans un volume plus ou moins cylindrique alors que celles du hêtre ou du charme sont plates.
novembre – juin
En forêt, la fructification du frêne est très irrégulière, environ une tous les quatre ans. Les fruits sont des « samares » munies d’une aile droite qui permet la dissémination des graines par le vent. Elles sont regroupées en grappes pendantes sur les branches. Elles y restent attachées tout l’hiver et souvent même pendant toute la belle saison qui suit. Sur l’arbre, elles sont appréciées par les oiseaux granivores tels que le verdier, le gros-bec ou le bouvreuil mais aussi par l’écureuil. Une fois tombées à terre, elles sont recherchées par les mulots et par les campagnols roussâtres qui les consomment sur place ou les transportent dans leurs entrepôts.
juin – octobre
Si le soleil brille, levez les yeux et appréciez le jeu des rais de lumière qui traversent la frondaison des frênes, tandis que les feuilles elles-mêmes apparaissent d’un vert clair légèrement translucide. Cette lumière qui parvient au sol profite ici à de jeunes plants d’érables sycomores, de noisetiers et de frênes. Vous cheminerez parmi cette jeunesse en empruntant la sente d’accès à l’œuvre « Cachée » (N° 128bis).
avril – juillet
En marchant sur la sente d’accès à l’œuvre « Cachée » (N° 128bis), vous serez sans doute accompagné par des rafales de « tit-tit » aigus, constituant le cri d’alarme du Troglodyte mignon, résident assidu du lieu. Vous prenant pour un pilleur de nids, l’oiseau se montrera peut-être à faible distance afin de détourner votre attention.Vous pourrez alors détailler cette minuscule boule brune piquée d’une queue souvent dressée. Il est habituellement très remuant au sol, recherchant sous les feuilles les petits invertébrés dont il se nourrit. Il se faufile comme une souris dans la végétation basse ou vole parfois en rase-motte très rapide sur de courtes distances.
février – mai
La Petite pervenche, assez peu fréquente dans le massif de Marcaulieu, est ici à son aise, notamment sur les bordures de la sente menant à l’œuvre Cachée (N° 128bis). En toutes saisons, ses feuilles vert foncé et luisantes couvrent le sol, portées par des tiges rampantes. La fleur s’épanouit, solitaire, à l’extrémité d’un court rameau dressé, alors que les arbres sont encore dépourvus de feuilles. La plante est actuellement très en vogue, ayant la capacité d’améliorer la circulation sanguine du cerveau et de retarder sa sénescence. Mais elle doit impérativement être prescrite par un médecin.