RegardTout comme le terme latin fons dont il dérive, le mot « fontaine » est souvent indistinctement employé en Meuse pour désigner une source naturelle et la construction destinée à l’alimentation en eau. « Faucotte » est la version meusienne et messine de « foucotte ». « Faux » et « fou » sont les dénominations locales anciennes du hêtre, dérivées de son nom latin fagus. Elles sont à l’origine de très nombreux noms de lieux en Lorraine, tout comme dans le reste de la France. Mais « faucotte » ou « foucotte » semblent usités seulement à Metz, à Nancy et en Meuse pour nommer une rue, une place ou un lieu-dit. Leur plus ancien usage écrit qui nous soit parvenu renvoie à l’histoire du berger Tityre, un des héros des Bucoliques. Dans un petit bois que Virgile nomme une foucotte, Tityre trouvait son bonheur à faire la sieste, à méditer ou à jouer de la flute sous son hêtre favori. Le terme désigne donc un terrain ombré par des hêtres, qui a été sommairement aménagé pour le repos et le loisir.
Histoire, Nature
48° 55′ 46.0″ N 5° 25′ 31.9″ E
La Fontaine Faucotte est l’une des six sources du territoire communal de Lahaymeix. Son eau rejoint celle de la Fontaine Brandon pour former le ruisseau de Marcaulieu. Celui-ci se jette dans le ruisseau de Saint-Germain, à deux kilomètres à l’ouest du village, qui lui-même rejoint le ruisseau de Thillombois, lequel conflue avec le fleuve Meuse. Lahaymeix est réputé de longue date pour la pureté de son eau. La frontière naturelle entre le bassin versant de la Seine et le bassin versant de la Meuse passe en effet par la côte au nord-ouest du village appelée « Haie de Rembervau » et par les hauteurs boisées entre Lahaymeix et Pierrefitte-sur-Aire. Le ban communal est donc seulement irrigué par les sources de la localité, alimentées par les pluies tombées sur la forêt. Avant de jaillir de terre, leurs eaux ont été filtrées par le calcaire du sous-sol, tout en restant préservées d’un contact avec des eaux polluées venues d’ailleurs.