Cherchez de l’eau avec une baguette de sourcier

RegardLe nom du lieu, « Bois des Caurées », est encore parfaitement adapté au peuplement arboré en place. En effet, « la caurée » désigne  le noisetier en patois meusien. Or cette essence est ici très bien représentée. Ses feuilles mortes forment d’ailleurs une fraction importante de la litière forestière.

À propos

    • Type de point

      Faune, Flore

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 34.9″ N 5° 22′ 39.1″ E

Faire

Chercher au sol une coquille de noisette percée d’une petite ouverture circulaire. C’est la porte de sortie d’une larve de balanin, encore appelé « charançon des noisettes ». L’œuf dont elle est issue fut pondu au printemps dans une jeune noisette préalablement percée par la femelle dans la coque encore tendre. La larve a grossi pendant l’été en consommant l’amande. En fin d’été, elle a creusé une ouverture circulaire dans la solide coquille afin d’en sortir. Puis elle s’est enterrée sous l’arbre pour y passer l’hiver, attendant le printemps pour se transformer en adulte. Si on casse la coquille, on y trouvera dedans les excréments de la larve sous la forme d’une poudre brune.

Faire

Casser une jeune branchette de noisetier et l’utiliser en tige à mâcher. Selon certaines traditions amérindiennes et européennes, cette activité aide à soulager ou à prévenir l’hypersensibilité des dents et des gencives, ainsi qu’à calmer les douleurs associées aux poussées dentaires des bébés. Mastiquer des noisettes fraiches dissipe l’agacement des dents qui survient après la consommation d’aliments acides.

Faire

Le noisetier est l’objet de nombreuses croyances. Par exemple, il aurait la capacité de révéler l’emplacement de sources, de filons d’or ou de trésors cachés grâce aux mouvements de la pointe d’un instrument appelé « baguette de sourcier ». Celle-ci est faite de deux jeunes tiges de noisetier assemblées en V par trois ligatures de fine ficelle. Maintenez votre baguette sur un plan horizontal en tenant en main chaque extrémité libre des branches, paume vers le ciel. La présence d’eau ou de métal serait signalée par des mouvements, vers le sol ou vers le ciel, de la pointe de l’instrument.

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août –  août

Les noisettes ne sont pas encore tombées que les chatons de l’année suivante sont déjà ébauchés.

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janvier –  mars

Le noisetier fleurit de janvier à mars, parfois dès décembre. Les fleurs mâles apparaissent à la base des rameaux de l’année, par groupes de deux à quatre chatons pendants, longs de six à sept centimètres et se colorant en jaune souffre à maturité.

Mais où sont les fleurs femelles qui donneront les noisettes une fois fécondées ? Chacune ressemble à un petit bourgeon orné d’un plumet de soie rouge qui flétrira dès que le pollen apporté par le vent l’aura fécondée.Sur un même noisetier, les fleurs mâles s’épanouissent avant les femelles. En conséquence, celles-ci ne seront pas fécondées par le pollen du même arbre, mais par celui d’un autre qui fleurira plus tardivement. Ce mécanisme favorise la fécondation croisée plutôt que l’autofécondation, conservant ainsi à l’espèce des facultés d’adaptation à d’éventuels changements de conditions de vie.

Faire

février –  mars

Couper un rameau portant des chatons arrivés à maturité. Ils sont alors d’une belle couleur dorée. Poser la branchette sur une feuille de papier à l’abri des courants d’air. Après une heure, du pollen s’est déposé sur la feuille. Son abondance explique pourquoi les chatons mâles sont visités par les abeilles aux premiers rayons de soleil. Elles se nourrissent du pollen récolté et en nourrissent leurs larves à une époque de l’année où les ressources alimentaires sont encore peu diversifiées.