Nobles et convoités

RegardLe merisier et l’érable sycomore sont des arbres très recherchés pour la menuiserie d’intérieur. Pourtant, vous pouvez constater qu’ils sont ici dispersés peu nombreux parmi les hêtres. Se sont en effet des arbres très gourmands, qui pourraient rapidement épuiser le sol de ses éléments nutritifs en poussant en peuplements denses. Ils sont donc habituellement cultivés en sujets clairsemés, répartis parmi des arbres plus sobres et à croissance plus lente qu’eux. Ils sont appelés pour cela « essences d’accompagnement ». Le merisier sera récolté vers sa quatre-vingtième année et le sycomore quand il sera centenaire, tandis que les hêtres seront coupés trente ans plus tard, probablement entre 2070 et 2080.

À propos

    • Type de point

      Flore

    • Coordonnées GPS

      48° 54′ 51.7″ N 5° 24′ 26.5″ E

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Le merisier se reconnait à son écorce gris satiné et brun-rouge luisant. Par endroits, elle se détache naturellement en lanières horizontales qui, souvent, bouclent à l’extrémité.

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juin –  novembre

Les feuilles sont assez grandes, jusqu’à quinze centimètres, ovales et pointues à leur extrémité, avec les bords doublement dentés. Elles sont souvent pendantes sur les rameaux. En automne, elles se colorent en rouge orangé qui s’avive progressivement jusqu’à leur chute.

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juillet –  août

C’est le temps des merises. On en trouve parfois à terre sous les arbres, qui ont été détachées par les oiseaux. L’arbre s’appelait jadis « amérisier ». En ayant perdu son A, son nom n’évoque plus la saveur amère de ses fruits, que certains apprécient. D’autres amateurs préfèrent les merises une fois tombées au sol après séchage naturel sur les branches, phénomène se produisant quand l’été est très sec.

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Ramasser une feuille à terre ou l’observer sur sa branche. Sous la jonction de la « tige » avec la feuille proprement dite, vous apercevez deux petites nodosités de couleur rouge sombre. Ce sont des glandes à nectar. Durant toute la vie de la feuille, elles secrètent un liquide sucré que les fourmis viennent boire. Celles-ci sont ainsi encouragées à fréquenter la ramure de l’arbre et à la débarrasser des parasites qui voudraient s’y installer, tels que pucerons et chenilles.

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En arrière des deux merisiers en bordure du chemin, un gros érable sycomore se reconnait lui-aussi à son écorce. Celle-ci apparait presque lisse, là où elle n’est pas recouverte de mousse. Elle s’écaille en plaques larges et fines qui laissent apparaître une jeune écorce aux reflets rosés. Selon les connaisseurs, cette tonalité augure d’un bois qui fera le bonheur d’un artisan du meuble.

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juin –  novembre

Même les plus hautes feuilles du sycomore restent reconnaissables depuis le sol à cause de leur grosseur. Elles sont découpées par quatre échancrures Elles se balancent au vent au bout d’une tige, appelée « pétiole », qui est particulièrement longue.

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juin –  juin

Il arrive que de jeunes feuilles d’érables sycomores soient rouges, notamment quand elles sont portées par des arbres de petite taille. Ces feuilles n’ont pas reçu suffisamment de lumière à cause de l’ombrage porté par des grands arbres. Par suite, elles manquent d’énergie et ne peuvent pas fabriquer en quantité suffisante le pigment vert qui leur donne leur couleur caractéristique en été. Par contre, elles fabriquent en excès un pigment rouge, qui apparait habituellement en automne alors que la circulation de la sève commence à s’interrompre.

Faire

juillet –  octobre

Cueillir une grosse feuille sur une des nombreuses jeunes pousses d’érables sycomore présentes en lisière du chemin. Couper la pointe renflée de sa longue tige encore appelée « pétiole ». Habilement pliée sur elle-même et agrafée avec le pétiole, elle se transformera en petit panier.