Petite histoire d’un fleuve sauvage

RegardSur le chemin et en bordure des labours, ramassez :

• Des plaquettes de calcaire blanchâtre à la surface granuleuse, parfois incrustées de morceaux de coquillages. Elles proviennent de la couche de calcaire à chaux présente dans le sous-sol. Celle-ci s’intercale entre une couche de calcaire formée par la faune des récifs (corail, coquillages, oursins….) et une couche de calcaire argileux non exploitable.
• Des galets lisses et très durs, en quartz ou en granite. Ils furent arrachés aux flancs des montagnes vosgiennes par la Moselle, alors affluent de la Meuse. Elle les déposa ici en même temps que d’autres alluvions. Mais la Moselle fut « capturée » par la Meurthe, il y a cent cinquante mille ans. Depuis, elle coule vers le Rhin. La Meuse serpente désormais dans une vallée disproportionnée par rapport à son débit actuel et dans laquelle elle déborde fréquemment. Pendant les crues, la largeur de son cours peut dépasser un kilomètre, notamment dans le secteur de son cours visible depuis le point de vue du poste 4. C’est un des derniers fleuves sauvages de France.