Toutes les tisanes ne se valent pas !

RegardAvancez-vous dans le sous-bois. Il est riche en plantes herbacées appartenant à des espèces qui supportent l’ombrage des arbres.

Selon que vous cueillerez l’une ou l’autre des trois plantes formant majoritairement le tapis végétal des environs, vous pourrez l’utiliser pour confectionner un potage, une tisane laxative ou une potion mortelle ! Par chance, ces végétaux se distinguent aisément les uns des autres !

  • La mercuriale pérenne est la mieux représentée, formant un tapis dense. Elle fleurit discrètement d’avril à juin en plants mâles et femelles distincts. Son nom fait référence à Mercure, dieu des médecins dans la mythologie romaine. Sa réputation de plante guérisseuse est en effet reconnue depuis l’Antiquité.
  • Les feuilles de l’épiaire des bois ont une forme de cœur allongé. La tige est à section carrée. Toutes les parties vertes sont poilues mais ne piquent pas. Les fleurs rose violacé apparaissent de juin à octobre, regroupées en étages par quatre à six le long de la partie supérieure de la tige. L’épiaire fait partie des plantes sauvages alimentaires.
  • Le sceau-de-Salomon est reconnaissable à sa tige arquée supportant des feuilles semblant collées en alternance de chaque côté de leur support. Elles sont dites « en fer de lance », d’un vert un peu bleuté, aux nervures bien marquées et disposées parallèlement entre elles. La tige feuillue disparait en hiver mais les racines résistent au froid hivernal et engendrent à chaque printemps une nouvelle pousse aérienne. Attention : toutes les parties du sceau-de-Salomon sont toxiques, le jus des fruits constituant un poison mortel !

À propos

    • Type de point

      Flore, Nature

    • Nom du site

      Forêt communale de Lahaymeix

    • Lieu-dit

      Le Juré

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 43.0″ N 5° 23′ 56.1″ E

Faire

Froisser une feuille de mercuriale entre vos doigts et sentir l’odeur désagréable qui en émane, évoquant le poisson et l’urine. La plante n’est pas utilisable en automédication. Ses puissantes vertus laxatives lui ont valu des noms populaires aussi évocateurs que «foirole » et « chiolle » ou encore, « caquenlit », pendant du pissenlit !

Regarder

avril –  mai

La floraison du sceau-de-Salomon est assez discrète car les fleurs sont pendantes et en partie cachées sous les feuilles.  Leur tube blanc se termine par six dents verdâtres. Vues par dessous, elles forment une étoile à six branches, qui est la représentation la plus fréquente du sceau de Salomon, anneau magique que le roi Salomon aurait possédé et qui lui donnait le pouvoir de commander les génies ou de parler aux animaux. Pourtant, selon la littérature classique, ce seraient les cicatrices laissées par de précédentes tiges sur ses racines qui seraient à l’origine du nom de la plante. Elles évoqueraient une autre forme de ce fameux sceau : deux cercles concentriques avec des signes mystiques dans la partie centrale. Gardons-nous cependant de déterrer la plante pour valider la seconde théorie !

Faire

avril –  novembre

On rencontre deux espèces de sceau de Salomon dans le massif. Identifiez l’espèce présente :

  • Le sceau-de-Salomon dit « multiflore », se caractérise par sa tige de section ronde. Ses fleurs peu odorantes sont rétrécies en leur milieu et sont souvent fixées par trois à six sous une feuille.
  • Le sceau-de-Salomon dit « odorant » possède une tige à la section anguleuse, présentant de petits reliefs longitudinaux. Ses fleurs, de section régulière, sont accrochées en solitaire ou par paire et dégagent un parfum agréable, proche du muguet.

Humer

juin –  octobre

Cueillir et humer une feuille d’épiaire des bois. Son odeur, fétide au premier abord, lui a valu d’être nommée « ortie puante ». Mais en froissant la feuille, son odeur change et finit par évoquer le fumet des cèpes ! Vous pouvez en ajouter une poignée à une salade composée ou l’accommoder dans un potage.

Regarder

juin –  octobre

Les fleurs du sceau-de-Salomon donnent naissance à des baies sphériques d’abord vertes, puis rouges et virant au bleu noirâtre à maturité. Elles sont riches en substances toxiques et ne doivent donc pas être consommées.