RegardLe tronc du pin mort sur pied n’est pas envahi par les polypores comme c’est le cas pour les autres « chandelles » du circuit. D’une part, les polypores préfèrent les feuillus aux résineux. D’autre part, l’exposition du tronc au vent et en plein soleil permet au bois de rester sec, ce qui n’est pas favorable à leur installation. Mais certains insectes trouvent là des conditions idéales pour y vivre à demeure, telles les fourmis dites « charpentières ». Elles font leur nid en creusant des galeries dans le bois. Certains de ces couloirs sont visibles sur la souche. Ils ont été mis à jour par un pic-vert qui a enlevé le bois les recouvrant, les fourmis étant la proie préférée de cet oiseau.
D’autres insectes ont vécu à l’intérieur du tronc à l’état larvaire comme en témoigne les orifices de sortie dont ils ont criblé le bois pour en sortir, une fois métamorphosés en insectes adultes, encore appelés « insectes parfaits ». Parmi ces trous, certains sont ovales et d’autres ronds. Ils peuvent également être classés selon leur diamètre. Les deux critères associés constituent un indice de présence de certaines espèces. Ainsi les capricornes, dont les larves peuvent vivre jusqu’à dix ans, ont laissé des trous de sortie ovales, mesurant huit à dix millimètres de plus grande section. Les sirex géants ou « guêpes du bois » ont créé des trous ronds de six à huit millimètres de diamètre. Quant aux trous circulaires de quatre millimètres de diamètre, peut-être s’agit-il d’orifices de sortie de « rhysses persuasives », insectes ailés qui ressemblent à de gros moustiques. Chacune est issue d’un œuf pondu au contact d’une larve de sirex géant dont elle s’est nourrie durant toute sa croissance larvaire.
Autre indice de présence animale : des traces de coups de bec, en losange ou en triangle, laissées par les pics et les sitelles.
Flore
48° 54′ 57.6″ N 5° 22′ 16.6″ E
Trois espèces de « résineux » croissent sur la même station et peuvent facilement être distinguées au premier coup d’œil : le genévrier, l’épicéa et le pin sylvestre.
Ramasser un cône du pin sylvestre. C’est la plus petite des « pommes » de pin, mesurant le plus souvent trois à quatre centimètres de longueur. C’est un des attributs de Dionysos, dieu grec de la vigne, du vin et de la fête. La porter sur soi serait garant d’avoir une nombreuse progéniture et une vieillesse vigoureuse !