RegardSupportant bien la taille, le troène est couramment utilisé en milieu urbanisé pour confectionner des haies et des palissades depuis la Renaissance. Mais il est, à l’origine, un arbrisseau des bois clairs, des lisières et des friches établis sur des terrains calcaires et bien drainés. En pleine forêt, il prend souvent la forme d’un buisson sans tige principale, garni de nombreuses branches fines, flexibles et rectilignes, recouvertes d’écorce lisse et cendrée. Les feuilles ovales, pointues et lustrées sont placées en opposition sur les branches. Elles y restent accrochées en hiver si celui-ci n’est pas trop rigoureux. Elles prennent alors des reflets violets et rouges.
Flore
48° 54′ 57.0″ N 5° 26′ 12.4″ E
Les brins peuvent mesurer jusqu’à trois mètres en conservant un diamètre régulier sur leur longueur. Très flexibles, ils sont retombants et leur extrémité en contact avec la terre peut rapidement s’enraciner. Ce mécanisme constitue un mode de propagation de l’espèce appelé « marcottage ». Les jardiniers utilisaient autrefois les jeunes rameaux pour faire des ligatures. Les plus longs brins étaient tressés en paniers que les insectes répugnaient à attaquer à causes des substances toxiques contenues naturellement dans le bois.
mai – juin
Les fleurs apparaissent en grappes blanches qui durent longtemps et qui contrastent agréablement avec le vert lumineux de la jeune feuillaison. En ville, il est assez peu fréquent de voir des troènes en floraison, celle-ci ne se produisant pas si l’arbuste est régulièrement taillé.
mai – juin
Les fleurs du troène dégagent un parfum lourd et entêtant à l’odeur de poisson pourri !
juillet – février
Les baies du troène restent parfois sur l’arbuste jusqu’à la fin de l’hiver. Elles sont rondes, molles, noir-bleuté et toxiques. Vous pouvez cependant sans danger déposer une goutte de jus de baie sur votre langue et constater ainsi sa très forte amertume. Elle vaut à l’arbuste le surnom de « Raisin-de-chien ». Cette saveur dissuade les mammifères de consommer les baies alors qu’elles plaisent beaucoup à une vingtaine d’espèces d’oiseaux tels que les grives et les perdrix.