Repérez les vestiges de la Grande Guerre

RegardHors des zones aménagées pour le tourisme de mémoire, des vestiges de 14-18 marquent encore le paysage en Meuse. Ce secteur de l’arrière front garde des traces d’aménagements qui furent réalisés par les soldats français. Vous pourrez notamment y découvrir un ballast de voie étroite, des tranchées, une sape effondrée, un mur d’hôpital, des fosses de cimetière provisoire et une citerne à eau.

À propos

    • Type de point

      Histoire

    • Coordonnées GPS

      48° 55′ 42.1″ N 5° 26′ 16.1″ E

Regarder

-Au débouché du chemin sur la D 101, marchez sur le haut talus bordant la longue ligne droite de la route. Vous remarquerez ainsi qu’il se révèle plat et ferme au pied, mais aussi, qu’il est marqué de petites dépressions transversales régulièrement espacées. Celles-ci correspondent aux emplacements des traverses supportant les rails d’un chemin de fer à voie étroite construit vers 1914. Il venait de la gare de Pierrefitte-sur-Aire et était utilisée par les Français pour alimenter le front autour de Dompcevrin, ainsi que le fort des Paroches. Une seconde voie, qui lui était parallèle, occupait l’emplacement actuel de la route. Plusieurs photos d’époque montrent que le secteur connaissait alors une importante activité. On y voit le déchargement de munitions, de fourrage, de denrées alimentaires, de vêtements et de chaussures ou encore, des gradés se rendant en première ligne.

– À environ huit cents mètres de là, un mur en ruine et trois imposantes tranchées, que l’on aperçoit depuis la route, sont les derniers vestiges d’un hôpital. Il était peut-être un poste avancé de l’important hôpital militaire installé à Pierrefitte-sur-Aire qui était chargé d’orienter les blessés vers des hôpitaux adaptés à leur pathologie. La plupart des patients étaient ensuite évacués par trains sanitaires, hormisles gazés qui étaient soignés dans le second hôpital du village. (Voir le Guide de découverte de Pierrefitte-sur-Aire). Une longue tranchée est visible à proximité du muret. La terre extraite pour la creuser forme un « talus d’avant », orienté vers la vallée de la Meuse qui marquait ici la frontière entre les deux armées ennemies. Une autre tranchée plus profonde abritait peut-être un canon.

– Dans la parcelle 22, presque en bord de route, vous découvrirez une tranchée encore bien conservées.

-Juste derrière la lisière du taillis de la parcelle 36b, en forêt domaniale de Marcaulieu, dans une petite zone large d’une quinzaine de mètres, se devinent trois rangées de fosses profondes d’une vingtaine de centimètres, longues de deux mètres et espacées de cinquante centimètres. Les corps d’une soixantaine de soldats furent inhumés ici provisoirement, puis exhumés après l’Armistice pour être placés dans une nécropole nationale. Jusqu’en 1960, des habitants de Lahaymeix y trouvèrent parfois, sous les feuilles mortes, des cocardes en métal peint qui avaient été accrochées aux croix de bois.

-De l’autre côté de la route, parcelle 19, à trois mètres de la lisière d’un chemin de coupe, vous verrez une citerne à eau. Ses parois sont faites en béton armé et sa voûte en briques. Elle a été recouverte de pierres et de terre destinées à la camoufler et à garder son contenu au frais. L’ensemble a la forme d’un toit très pentu, haut de trois mètres. À une extrémité de l’arête sommitale, vous pourrez regarder à l’intérieur depuis une petite et unique ouverture, sans doute fermée par une trappe à l’origine. Un peu plus loin en bordure du chemin,  vous apercevrez des vestiges d’un abri souterrain effondré.